Story points : comment estimer ses points efforts en agile ?

Rédigé par : Justine Gavriloff
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Illustration de story points

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Selon une étude menée par Digital.ai, 95% des organisations utilisent des méthodes agiles pour leurs projets de développement logiciel. Parmi les pratiques agiles les plus répandues, l'estimation des tâches à l'aide de story points s'est imposée comme une approche incontournable.

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Pourquoi utiliser des story points au lieu des estimations horaires ?

L'utilisation des story points présente plusieurs avantages significatifs par rapport aux estimations horaires traditionnelles, notamment en offrant une meilleure prise en compte de la complexité et de l'incertitude inhérentes aux projets de développement. Contrairement à une estimation en heures, les story points permettent d'intégrer des facteurs tels que les risques techniques ou les dépendances entre tâches, qui peuvent avoir un impact considérable sur l'effort requis. Comme l'explique le Dr. Jeff Sutherland, co-créateur de Scrum, « les story points sont plus précis que les estimations horaires, car ils permettent de mieux gérer la variation et l'incertitude des projets ».

De plus, les story points contribuent à réduire le biais lié à la capacité individuelle. En effet, lors de l'élaboration du budget informatique, il ne faut pas se baser uniquement sur les performances d'un seul développeur. Les story points permettent une estimation collective, prenant en compte les compétences variées de l'équipe. L'utilisation des story points facilite également les comparaisons entre différentes tâches. Dans le cadre d'un schéma directeur, il devient plus aisé d'évaluer l'importance relative des différentes fonctionnalités et de prioriser les efforts de développement.

Cette approche permet une meilleure gestion de la dette technique, en identifiant plus clairement les tâches qui nécessitent une attention particulière. Les story points améliorent finalement la précision des estimations à long terme. Au fil des sprints, l'équipe affine sa compréhension de ce que représente un story point, ce qui conduit à des prévisions plus fiables pour les futurs projets et facilite l'élaboration d'un plan de déploiement réaliste.

 

Quels sont les avantages des story points ?

Les story points favorisent la collaboration et les discussions au sein de l'équipe. Lors de l'estimation, les membres sont encouragés à partager leurs points de vue et à débattre de la complexité des tâches, ce qui permet d'obtenir une compréhension commune des défis à relever.

L'utilisation des story points permet également une planification plus flexible et adaptative. Contrairement aux estimations horaires rigides, les story points offrent une marge de manœuvre pour s'adapter aux changements inévitables qui surviennent au cours d'un projet. Cette flexibilité est particulièrement précieuse lors de la gestion de la dette technique, car elle permet d'ajuster les priorités en fonction des nouvelles informations ou des contraintes émergentes.

Un autre avantage majeur des story points est la réduction de la pression liée aux estimations temporelles strictes. En se concentrant sur la complexité relative plutôt que sur des délais précis, les équipes peuvent travailler de manière plus sereine et créative. Cette approche est particulièrement bénéfique lors de l'élaboration d'un schéma directeur, où la vision à long terme est primordiale.

Enfin, les story points améliorent la précision des prévisions de livraison. Au fil du temps, les équipes développent une meilleure compréhension de leur vélocité (nombre de story points complétés par sprint), ce qui permet d'établir des plans de déploiement plus réalistes et fiables.

 

Quels sont les facteurs influençant le poids des story points ?

L'estimation des story points est un exercice complexe qui nécessite de prendre en compte plusieurs facteurs clés. La complexité technique de la tâche est l'un des éléments les plus importants à considérer. Elle englobe les défis technologiques, les nouvelles fonctionnalités à développer et l'intégration avec les systèmes existants. Par exemple, lors de l'élaboration d'un schéma directeur pour un projet informatique, certaines tâches peuvent nécessiter l'utilisation de technologies émergentes, augmentant ainsi leur complexité et, par conséquent, leur poids en story points.

Les incertitudes et les risques associés à une tâche jouent également un rôle crucial dans l'estimation des story points. Ces éléments peuvent inclure des zones d'ombre dans les spécifications, des dépendances externes incertaines ou des risques liés à la sécurité. La prise en compte de ces facteurs est essentielle pour établir un budget informatique réaliste et anticiper les éventuels obstacles.

Le volume de travail requis est un autre facteur déterminant. Il ne s'agit pas simplement du temps nécessaire pour accomplir une tâche, mais plutôt de l'effort global requis, incluant la recherche, le développement, les tests et la documentation. Cette approche permet une estimation plus précise que les méthodes basées uniquement sur le temps.

Les dépendances avec d'autres tâches ou systèmes influencent aussi le poids des story points. Une tâche apparemment simple peut devenir complexe si elle dépend de nombreux autres éléments du projet ou si elle implique des interactions avec des systèmes externes. Cette considération est particulièrement importante lors de l'élaboration d'un plan de déploiement, où la séquence et l'interdépendance des tâches peuvent avoir un impact significatif sur l'effort global.

Enfin, l'expérience de l'équipe dans le domaine concerné est un facteur souvent sous-estimé mais crucial. Une tâche peut sembler complexe pour une équipe novice, tandis qu'une équipe expérimentée pourrait la considérer comme relativement simple. Cette variabilité souligne l'importance d'une estimation collaborative, où les membres de l'équipe peuvent partager leurs perspectives et affiner collectivement l'estimation des story points.

 

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    Quelle est la corrélation entre les story points et la vélocité ?

    La vélocité en contexte agile se définit comme la quantité de travail qu'une équipe peut accomplir au cours d'un sprint. Elle s'exprime généralement en nombre de story points complétés par sprint. Cette métrique est essentielle pour comprendre la capacité de production d'une équipe et pour planifier efficacement les futures itérations. Une étude indique que les équipes agiles débutantes ont généralement une vélocité moyenne de 5 à 10 story points par membre de l'équipe pour un sprint de deux semaines.

    Le calcul de la vélocité moyenne de l'équipe s'effectue en observant les performances sur plusieurs sprints consécutifs. Par exemple, si une équipe complète 20, 24 et 22 story points sur trois sprints successifs, sa vélocité moyenne serait de 22 story points par sprint. Cette information est précieuse pour établir un budget informatique réaliste et pour gérer les attentes des parties prenantes.

    L'utilisation de la vélocité pour la planification des sprints est une pratique courante dans les méthodologies agiles. En connaissant la vélocité moyenne de l'équipe, il devient possible de déterminer combien de story points peuvent être raisonnablement inclus dans un sprint. Cette approche permet d'éviter la surcharge de travail et contribue à maintenir un rythme soutenable, essentiel pour gérer efficacement la dette technique.

    L'impact des story points sur la précision de la vélocité est donc significatif. Des estimations cohérentes et précises des story points conduisent à une vélocité plus fiable, ce qui améliore la capacité de l'équipe à planifier et à livrer de manière prévisible. À l'inverse, des estimations imprécises peuvent fausser la vélocité et compromettre la planification des sprints.

     

    Comment calculer les story points ?

     

    Choisir une échelle d'estimation

    La première étape consiste à sélectionner une échelle d'estimation appropriée. La suite de Fibonacci est largement utilisée dans l'estimation des story points. Cette séquence (1, 2, 3, 5, 8, 13, 21, et autres) offre une progression non linéaire qui reflète bien l'incertitude croissante associée aux tâches plus complexes. Son utilisation permet d'éviter les débats stériles sur des différences minimes et encourage l'équipe à se concentrer sur les écarts significatifs. Comme le souligne Mike Cohn, expert en méthodes agiles, "les valeurs de Fibonacci fonctionnent bien parce qu'elles augmentent selon une proportion constante, rendant les différences entre les estimations plus significatives et évitant ainsi des débats stériles sur des nuances insignifiantes".

    D'autres échelles couramment utilisées incluent les tailles de T-shirt (XS, S, M, L, XL) et l'échelle de puissance de 2 (1, 2, 4, 8, 16, 32). Le choix de l'échelle dépend alors des préférences de l'équipe et de la nature du projet. L'important est de maintenir une cohérence tout au long du projet pour faciliter le suivi et l'analyse de la vélocité.

     

    Sélectionner une histoire de référence

    Pour établir une base commune d'estimation, il faut choisir une histoire de référence. Cette user story servira de point de comparaison pour toutes les autres estimations. Les critères pour sélectionner une bonne histoire de référence incluent :

    • Une complexité moyenne.
    • Une bonne compréhension par toute l'équipe.
    • Une taille représentative des tâches habituelles du projet.

    Il est essentiel d'obtenir un consensus d'équipe sur cette histoire de référence. Ce processus collaboratif permet d'aligner les perceptions et d'établir une base solide pour les futures estimations.

     

    Estimer les autres histoires par comparaison

    Une fois l'histoire de référence établie, l'équipe peut commencer à estimer les autres user stories par comparaison. La technique du planning poker est particulièrement efficace pour cette étape. Chaque membre de l'équipe dispose d'un jeu de cartes représentant les valeurs de l'échelle choisie. Après la présentation d'une user story, chacun sélectionne secrètement une carte correspondant à son estimation. Les cartes sont ensuite révélées simultanément, et les écarts significatifs sont discutés pour parvenir à un consensus.

    L'utilisation de l'estimation relative est cruciale dans ce processus. Plutôt que de tenter d'estimer le temps absolu nécessaire, l'équipe évalue si une tâche est plus ou moins complexe que l'histoire de référence ou d'autres histoires déjà estimées. Cette approche permet de réduire les biais individuels et d'obtenir des estimations plus précises.

     

    Affiner les estimations au fil du temps

    L'estimation des story points n'est pas un processus statique. Il est important d'affiner continuellement les estimations en se basant sur l'expérience acquise. Les rétrospectives de sprint jouent un grand rôle dans ce processus d'amélioration continue. Lors de ces sessions, l'équipe analyse les écarts entre les estimations initiales et l'effort réel, identifie les facteurs qui ont influencé ces écarts et ajuste ses critères d'estimation en conséquence.

    Cette approche itérative permet non seulement d'améliorer la précision des estimations futures, mais aussi de réduire la dette technique en identifiant les domaines où les estimations sont systématiquement sous-évaluées. En ajustant régulièrement les estimations, l'équipe peut mieux gérer son budget informatique et optimiser son plan de déploiement.

     

    Utiliser des outils de gestion de projet adaptés

    Pour tirer pleinement parti des story points, il faut utiliser des outils de gestion de projet adaptés à la méthodologie agile. Des solutions comme JIRA ou Trello offrent des fonctionnalités spécifiques pour le suivi des story points, la visualisation de la vélocité de l'équipe et la planification des sprints.

    Ces outils permettent de centraliser les informations, de suivre l'évolution des estimations au fil du temps et de générer des rapports utiles pour l'élaboration du schéma directeur du projet. Ils facilitent également la communication entre les membres de l'équipe et les parties prenantes, assurant une transparence accrue sur l'avancement du projet et les efforts estimés.

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