Qu'est-ce qu'un plan d'amortissement ?

Rédigé par : Arnaud Decarra
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calculatrice pour préparer un plan d'amortissement

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Un plan ou tableau d'amortissement aide les entreprises à suivre les actifs à long terme et donne un aperçu de la façon dont ils se déprécient au fil du temps.

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À des fins comptables, les tableaux d'amortissement comprennent généralement les informations suivantes :

  • Le nom et la description de l'actif.
  • La date d'achat.
  • Le coût de l'actif.
  • La durée de vie utile estimée/prévue.
  • La valeur de récupération/valeur résiduelle, qui est la valeur estimée d'un actif fixe à la fin de sa vie utile. Parfois, la valeur résiduelle peut être égale à zéro, auquel cas la valeur n'est pas prise en compte.
  • L'amortissement de l'année en cours.
  • L'amortissement cumulé, qui est le montant total de la dépréciation d'un actif jusqu'à une certaine année ou un certain point.
  • La méthode d'amortissement utilisée. Selon les principes comptables généralement reconnus, vous pouvez choisir parmi quatre méthodes d'amortissement : l'amortissement linéaire, l'amortissement dégressif, l'amortissement variable ou l'amortissement exceptionnel (ou accéléré).
  • La valeur comptable nette, qui est le prix auquel une entreprise inscrit un actif dans son bilan.

 

À quoi sert un plan d'amortissement ?

Le plan d'amortissement est un document essentiel pour l'entreprise. Il représente la répartition du prêt, avec le détail mensuel du capital et des intérêts qu'elle doit rembourser. Avec un plan d'amortissement, vous serez plus à même de comprendre le coût que représente votre activité professionnelle.

Connaître le capital et les intérêts restants vous permettra de mieux gérer votre budget professionnel et ainsi d'éviter toute difficulté financière. En effet, il s'agit d'un document extrêmement important en cas de surendettement, car il vous permet de justifier une nouvelle demande de crédit ou une demande de règlement de vos dettes.

L'amortissement est un moyen de constater la perte de valeur d'un actif fixe. En effet, sa valeur diminue avec le temps, principalement en raison de son utilisation. C'est une charge qui va diminuer le résultat de l'entreprise.

L'objectif du plan d'amortissement est de définir la durée d'utilisation et la base d'amortissement de chaque immobilisation, ce qui permet d'estimer le montant de la charge d'amortissement pour chaque période.

Créer un plan d'amortissement repose sur le principe d'accorder à l'entreprise un avantage qui sera réparti sur plusieurs années, voire décennies, plutôt que d'être imputé en une seule année. Par exemple, si l'entreprise achète un nouvel équipement, la totalité du prix d'achat ne sera pas imputée en une seule fois, mais sera répartie sur plusieurs années selon le plan d'amortissement. Cela aura donc un impact sur la marge bénéficiaire de l'entreprise, mais cela vous permet aussi une plus grande souplesse dans la gestion de votre trésorerie.

Il faut également noter que l'amortissement est considéré comme une dépense hors trésorerie, car il n'implique aucune sortie de fonds du compte courant de l'entreprise. La gestion des amortissements peut donc se faire sans risque d'impact sur la trésorerie. Toutefois, les amortissements doivent être pris en compte lors de la création du tableau de financement de l'entreprise.

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    Quels sont les types d'amortissement ?

    Les entreprises ont un certain contrôle sur la façon dont elles déprécient leurs actifs au fil du temps. Un bon plan d'amortissement vous aidera à calculer, enregistrer et suivre la dépréciation, mais vous devrez tout de même comprendre le processus afin de prendre des décisions importantes sur la manière dont votre entreprise enregistrera la dépréciation.

    Voici deux méthodes courantes de calcul de l'amortissement.

     

    Amortissement linéaire

    Avec la méthode d'amortissement linéaire, la valeur d'un actif est réduite uniformément au cours de chaque période jusqu'à ce qu'il atteigne sa valeur de récupération. L'amortissement linéaire est la méthode d'amortissement la plus couramment utilisée et la plus simple pour répartir le coût d'une immobilisation. Il est calculé en divisant simplement le coût d'un actif, moins sa valeur de récupération, par la durée de vie utile de l'actif.

    Vous avez besoin de trois éléments pour calculer l'amortissement linéaire d'un actif fixe.

    • Le prix d'achat total de l'actif : le coût de l'actif, y compris les frais d'expédition, les taxes ou les frais d'installation.
    • La valeur de récupération de l'actif : le prix auquel vous pensez pouvoir le vendre à la fin de sa vie utile.
    • La durée de vie utile de l'actif : le nombre d'années que vous pensez qu'il durera.

    Pour calculer le taux de l'amortissement linéaire de votre actif, il suffit donc dans un premier temps de soustraire la valeur de récupération du coût de l'actif pour obtenir l'amortissement total, puis de diviser ce montant par la durée de vie utile pour obtenir l'amortissement annuel.

    • Amortissement linéaire = (prix d'achat - valeur de récupération) / durée de vie

    Selon la méthode de l'amortissement linéaire, c'est le montant de la dépréciation que vous devez soustraire de la valeur d'un actif chaque année pour connaître sa valeur comptable. La valeur comptable correspond à la valeur totale d'un actif, compte tenu de sa dépréciation jusqu'au moment présent.

     

    Amortissement dégressif

    La méthode de l'amortissement dégressif consiste à amortir les actifs à un taux plus élevé au cours des premières années qu'au cours des années suivantes. Selon cette méthode, un taux d'amortissement constant est appliqué à la valeur comptable (décroissante) d'un actif chaque année.

    Cette méthode entraîne une dépréciation accélérée et se traduit par des valeurs de dépréciation plus élevées au cours des premières années de la vie d'un actif.

    Selon la formule de la méthode du solde dégressif, l'amortissement est calculé comme suit :

    • Amortissement dégressif = (valeur comptable nette - valeur résiduelle) * taux d'amortissement

    Pour information, les tranches de coefficient dégressives sont fixées par décret comme suit :

    • 1,25 pour des biens de 3 à 4 ans.
    • 1,75 pour des biens dont la durée est de 5 à 6 ans.
    • 2,25 si les biens ont une durée de vie supérieure à 6 ans.

    Voici un exemple :

    Une entreprise achète une machine pour 100 000 € le 5 mai de l'année N. Elle veut l'amortir en dégressif sur 10 ans.

    Le coefficient dégressif correspondant est donc de 2,25, puisque la durée d'utilisation est supérieure à 6 ans. Le taux dégressif est de 22,5 % (soit 1/10 ans x 2,25).

    Le premier amortissement court du 1er mai au 31 décembre, soit 8 mois :

    Première annuité = 100 000 € x 22,5 % x 8 mois ÷ 12 mois = 15 000 €

    Autres annuités dégressives = valeur nette comptable début exercice x 22,5 %.

     

     

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