Au sein d'une entreprise, le management joue un rôle très important : il est le levier n°1 de la compétitivité, mais aussi, un pilier du bien-être des collaborateurs. Après les méthodes traditionnelles de gestion verticale, l'organisation horizontale est aujourd'hui au cœur des démarches RH. Management participatif, management transversal ou encore management délégatif : plusieurs visions existent mais elles impliquent toutes des qualités communes de la part des managers. Alors que 13 % seulement des salariés se sentent engagés, manager une équipe implique désormais des fonctions sous-jacentes : guider, coacher et accompagner.

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1 – Avoir un bon relationnel

La communication est une valeur centrale au sein d'une équipe. Elle est essentielle, d'une part, pour mener à bien les projets et pour assurer à chacun une bonne compréhension des enjeux. D'autre part, instaurer le dialogue entre la hiérarchie et les collaborateurs est aussi une nécessité pour conserver un bon climat social au sein de l'entreprise. Les qualités relationnelles d'un manager doivent être nombreuses. Empathie, écoute, diplomatie, pédagogie : ce sont autant de critères qui feront la différence auprès de l'équipe et qui permettront à chaque salarié de trouver sa place et de conserver sa motivation, jour après jour. La communication est aussi directement liée à la disponibilité du manager : 40 % des salariés attendent que leur N+1 soit plus disponible.

 

  • Je m'auto-évalue :

Les collaborateurs se tournent-ils volontiers vers moi lorsqu'ils ont un problème ou bien n'osent-ils pas me déranger ?

Suis-je à l'écoute des idées et des attentes de l'équipe ?

Ai-je instauré un climat de confiance au sein de l'équipe ?

Suis-je souvent ou rarement disponible lorsqu'un collaborateur souhaite s'entretenir avec moi ?

 

2 – Faire confiance

Lorsque le manager veut prendre seul toutes ses décisions, imposer ses idées et garder le contrôle sur tout, il s'agit d'une méthode spécifique : le micromanagement. Contre-productif, ce mode de gestion ne correspond pas du tout aux attentes des salariés, qui ont besoin qu'on leur accorde de la confiance et de l'autonomie. Deux éléments importants qui passent par le fait de déléguer des activités et d'impliquer l'équipe pour prendre des décisions de manière collégiale. 36 % des salariés aimeraient d'ailleurs plus de confiance de la part de leur manager.

 

  • Je m'auto-évalue :

Quel est le dernier projet que j'ai délégué et quelle était son ampleur ?

Généralement, combien de points ai-je l'habitude d'organiser à mi-parcours pour suivre les projets ?

Suis-je enclin à laisser de l'autonomie à un collaborateur sans être toujours derrière son dos ?

 

3 – Être capable de gérer le stress

La maîtrise de soi, ou le self-control, est indissociable d'un bon manager. Avec ses fonctions d'encadrement, il doit être capable de contrôler ses émotions et de ne pas se laisser déborder par le stress. Perdre son sang-froid devant son équipe présente deux risques majeurs. Premièrement, cela nuit à la crédibilité du responsable. Deuxièmement, cette attitude peut également paniquer les collaborateurs. Le manager doit prendre sur lui pour absorber la pression qu'il reçoit lui-même de sa hiérarchie : c'est son rôle de préserver ses subordonnés. C'est une qualité indispensable pour assumer avec brio ses responsabilités, mais aussi, pour garantir le bien-être des employés.

 

  • Je m'auto-évalue :

Quelle est ma réaction quand je dois prendre des décisions en urgence ?

Ai-je la sensation d'être souvent débordé(e) et d'avoir une charge de travail trop importante ?

Suis-je capable de maintenir un climat paisible et serein dans l'équipe même quand je suis soucieux(se) et/ou anxieux(se) ?

 

4 – Se montrer souple et agile

Pour s'adapter en permanence aux évolutions du marché et pour rester compétitives, les entreprises doivent être agiles. Il est donc naturel que cette agilité se retrouve dans les différentes strates de la hiérarchie. Un manager agile est capable de se remettre en question et de s'adapter en permanence, rapidement. Il sait travailler aussi bien avec son équipe qu'avec d'autres services, avec lesquels il mène par exemple des projets transversaux.

 

  • Je m'auto-évalue :

Ai-je su m'adapter rapidement lors du dernier gros changement qui a eu lieu en interne ?

Suis-je capable de modifier des procédures déjà établies pour gagner en simplicité et en réactivité ?

Ma présence sur le terrain est-elle suffisamment importante pour apporter des solutions pertinentes à mon équipe ?

 

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5 – Faire preuve d'organisation

En tant que manager, il est important d'être exemplaire et donc, d'être parfaitement organisé. C'est un point essentiel pour montrer l'exemple aux collaborateurs mais aussi pour avoir une ligne de conduite claire et précise à suivre. Une bonne organisation permet de profiter d'une vision globale sur un projet et d'attribuer plus efficacement les rôles et les objectifs. Elle consiste également à donner à tous les membres de l'équipe un accès facile et rapide à toutes les ressources nécessaires, en temps et en heure.

 

  • Je m'auto-évalue :

Ai-je l'habitude d'utiliser des outils collaboratifs pour bien organiser les activités et leur répartition ?

Ai-je une bonne visibilité sur mon planning, pour les prochaines semaines et les prochains mois ?

Mes collaborateurs ont-ils actuellement toutes les ressources dont ils ont besoin pour réaliser leurs missions en cours ?

 

6 – Avoir du leadership

Par sa fonction, le manager donne des directives à son équipe. Cette dernière peut alors s'exécuter parce qu'elle se sent contrainte de le faire ou bien parce qu'elle en a envie. Une nuance de taille : c'est ce qui distingue le leadership du simple management. Être un leader, c'est exercer, en quelque sorte, une certaine forme d'autorité naturelle. Les collaborateurs se sentent alors investis dans un projet et ont envie d'y participer parce qu'il a du sens à leurs yeux. Avoir du leadership n'est pas donné à tous les managers mais cette qualité fait toute la différence et permet de fédérer une équipe. 54 % des salariés estiment d'ailleurs que la capacité à inspirer et à motiver est le critère le plus important pour définir un bon manager.

 

  • Je m'auto-évalue :

Ai-je besoin de rappeler systématiquement ma fonction pour obtenir ce que je demande ?

Les collaborateurs sont-ils passionnés par ce qu'ils font ?

Est-ce que j'applique à moi-même ce que je demande à mon équipe ?

 

7 – Prendre des initiatives

Bien au-delà de la simple coordination des équipes et du pilotage des activités, le manager est également attendu dans l'entreprise pour ses idées. Il doit faire bouger les lignes et aider sa société à innover et à aller plus loin, tout en conservant la motivation des salariés. En fonction de la marge de manœuvre dont il dispose, il n'hésitera pas alors à prendre des initiatives et à bousculer les codes, pour être bien plus qu'un simple exécutant. À l'inverse, il devra aussi être capable de laisser cette liberté à ses collaborateurs, pour qu'ils puissent, à leur tour, laisser toute leur créativité s'exprimer.

 

  • Je m'auto-évalue :

Quelle est la dernière idée à fort impact que j'ai apportée à l'entreprise ?

Lorsque j'ai des objectifs à atteindre, l'innovation est-elle mon maître mot pour y arriver ou ai-je plutôt tendance à rester dans les clous ?

Est-ce que j'encourage suffisamment ma propre équipe à prendre des initiatives ?  

 

8 – Garder un état d'esprit positif

Pour donner une bonne dynamique à l'équipe, en toutes circonstances, l'optimisme est un véritable socle. Même dans les périodes les plus compliquées, cet état d'esprit positif permettra de garder intacte la motivation des troupes. Plutôt que de se focaliser sur les failles, il est essentiel de prendre du recul et de se poser des questions constructives. Au lieu de ressasser un échec, par exemple, pourquoi ne pas prendre le temps d'analyser ses causes, en équipe ?

 

  • Je m'auto-évalue :

Ai-je l'habitude d'encourager mon équipe même après un échec ?

Quelle est généralement ma première réaction lorsque les objectifs ne sont pas atteints ?

Suis-je capable de faire la part des choses et de laisser de côté mes humeurs personnelles au quotidien ?

 

9 – Faire preuve de bienveillance

La qualité de vie au travail est intimement liée aux méthodes de management. Un manager bienveillant fera attention au bien-être de ses collaborateurs au lieu de se focaliser uniquement sur les objectifs. La bienveillance fait alors écho aux qualités relationnelles et implique, notamment, de l'empathie et de l'écoute. Elle nécessite d'adopter un comportement bien spécifique, pour garder un climat sain, convivial et apaisé. La communication non violente, par exemple, est un outil au service de la bienveillance.

 

  • Je m'auto-évalue :

Suis-je capable de donner un avis à un collaborateur sans émettre de jugement sur sa personne ?

Suis-je à l'écoute des difficultés et des problèmes rencontrés lorsque les résultats ne sont pas au rendez-vous ou ai-je tendance à être dans la réprimande ?

Y a-t-il un respect mutuel dans mes relations avec mes salariés ?

 

10 – Avoir un rôle de coach

Le manager n'est pas un simple chef : il est avant tout un guide. Les collaborateurs comptent sur lui pour développer leurs compétences et leurs aptitudes et pour connaître le chemin à suivre. Chaque salarié a besoin de s'épanouir professionnellement et personnellement et le manager d'aujourd'hui a de nouveaux défis à relever pour l'aider à y parvenir. Alors que les concepts de bien-être au travail et de RSE sont désormais incontournables dans le monde de l'entreprise, les responsables voient au fil du temps le spectre de leurs missions s'élargir. L'humain, notamment, occupe une place de plus en plus importante.

 

  • Je m'auto-évalue :

Est-ce que les salariés de mon équipe ont pu développer leurs compétences grâce à moi ?

Ai-je pris le temps de discuter avec chaque collaborateur pour connaître ses envies et ses attentes ?

Est-ce que je donne un feedback régulier à mon équipe ?

 

Au-delà des qualités organisationnelles, un manager a aujourd'hui besoin de compétences relationnelles pour tirer son épingle du jeu. Ces dernières s'inscrivent dans la mouvance des nouvelles méthodes de management, basées sur une gestion plus horizontale. Cette proximité, c'est ce que les salariés attendent en priorité. Et pour créer ce lien fort et apporter ce soutien solide, les managers peuvent compter sur leurs qualités innées mais aussi développer, en complément, de nouvelles aptitudes. La prise de recul est alors un vrai vecteur de changement et elle peut tout simplement commencer par une auto-évaluation, pour identifier les axes d'amélioration.

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Le guide pour mesurer et améliorer la qualité de vie au travail

Publication originale le 18 octobre 2021, mise à jour le 20 janvier 2023

Sujet(s):

Management