Le QA, ou assurance qualité, est un maillon essentiel du développement de logiciels et de sites web de qualité. Son rôle est de prévenir l'apparition de défauts nuisibles à l'expérience utilisateur finale. Dans un contexte de produits numériques toujours plus complexes, cette étape de tests et de validation revêt une importance capitale avant toute mise en production. Cette importance est soulignée par l'étude « The State of Quality Report 2022 » de Katalon, qui révèle que l'adoption de l'automatisation des tests par les équipes de QA a conduit à un retour sur investissement positif significatif pour 63 % d'entre eux, indiquant une efficacité en termes de temps et de coûts.
QA : qu'est-ce que c'est ? (dans le domaine informatique)
Le QA (assurance qualité) en informatique consiste à exécuter différents types de tests afin de détecter les défauts et de s'assurer de la conformité d'un logiciel avant sa mise en production. Les tests QA visent à améliorer la qualité du produit livré et l'expérience des utilisateurs finaux.
Quels sont les bénéfices d'un QA en informatique ?
Tout d'abord, la mise en place rigoureuse de tests QA permet de détecter un maximum de bugs et de défauts avant le lancement d'un logiciel ou d'un site web. En identifiant les problèmes en amont, cela évite qu'ils ne se répercutent négativement sur l'expérience client.
Grâce à cette réduction drastique des bugs, le QA améliore logiquement la qualité globale du produit livré. L'expérience utilisateur s'en trouve optimisée : les fonctionnalités répondent parfaitement aux besoins, l'ergonomie est soignée, les temps de chargement sont réduits.
Le QA garantit également le respect rigoureux des exigences fonctionnelles et techniques du cahier des charges. Tous les développements répondent aux spécifications, aux normes en vigueur et aux standards du marché. Cette conformité aux besoins métier et technologiques est essentielle à la réussite d'un projet informatique.
Enfin, investir dans des processus QA permet de réaliser des économies significatives en temps et en argent. En anticipant les problèmes, les corrections coûteuses sont évitées une fois le logiciel lancé. Le retour sur investissement est donc rapidement positif.
Quels sont les types de tests QA ?
Tests d'intégration
Les tests d'intégration vérifient que les différents composants ou modules développés séparément fonctionnent correctement ensemble une fois assemblés. Il s'agit de s'assurer qu'ils communiquent et interagissent comme prévu, sans bug ou erreur.
Tests fonctionnels
Les tests fonctionnels contrôlent le bon fonctionnement des spécifications détaillées dans le cahier des charges. Chaque fonctionnalité métier est testée en conditions réelles pour garantir sa conformité aux besoins exprimés.
Tests d'intégration aux systèmes tiers
Ces tests permettent de vérifier la bonne intégration du site web avec les autres systèmes de l'entreprise (ERP, CRM, etc). Cela permet de s'assurer que les actions des clients sont correctement synchronisées. Par exemple, leurs achats doivent se refléter sans erreur dans la gestion des stocks, tout comme il doit être impossible pour deux clients de réserver le même créneau pour une prise de rendez-vous.
Tests de charge
Les tests de charge mesurent les performances d'un logiciel face à un fort trafic simultané. Ils évaluent sa capacité à encaisser une montée en charge et à maintenir des temps de réponse acceptables.
Tests d'interface utilisateur
Ces tests analysent en profondeur l'ergonomie de l'interface utilisateur pour offrir la meilleure expérience possible. La navigation, l'enchaînement des écrans, la compréhension des intitulés sont passés au crible.
Tests de sécurité
Il s'agit ici de détecter d'éventuelles failles ou vulnérabilités qui pourraient être exploitées par des pirates informatiques. Les données des utilisateurs doivent être parfaitement protégées.
Tests d'accessibilité
Ces tests vérifient la conformité aux normes d'accessibilité en vigueur, pour permettre une utilisation optimale aux personnes en situation de handicap.
Les bonnes pratiques pour un QA réussi
L'automatisation d'une partie des tests, notamment les plus récurrents et chronophages, fait gagner un temps précieux. Les outils de test automatisé exécutent rapidement des jeux de test définis au préalable. Les équipes QA peuvent alors se concentrer sur l'analyse des résultats et les tests exploratoires à plus forte valeur ajoutée.
Il est également recommandé d'intégrer les profils QA le plus tôt possible dans le projet, idéalement dès la phase de spécifications. Ils pourront ainsi apporter leur expertise métier sur les fonctionnalités à développer et les scénarios de test.
Définir en amont un plan de test solide et détaillé est également un gage de réussite. Les critères d'acceptation, les données de test, la couverture des fonctionnalités doivent être clairement établis. Ce plan guide le travail des équipes QA et facilite le reporting des résultats. Il peut aussi être utile de prioriser les tests les plus critiques en termes de risque pour traiter en priorité les points sensibles.
Enfin, la communication régulière entre les profils QA et les développeurs est indispensable pour un QA performant. Les échanges continus sur les problèmes rencontrés et leurs solutions évitent les incompréhensions et les allers-retours chronophages. Une étude menée par Werin Group en 2023 a constaté que la plupart des projets disposent de un à deux ingénieurs QA pour des équipes de quatre à six ou six à dix développeurs.
Exemple de QA dans un projet de site e-commerce
Dans un premier temps, de nombreux tests fonctionnels spécifiques sont réalisés sur les parcours d'achat et de paiement. La gestion des paniers, la prise en compte des promotions, les différents moyens de paiement proposés sont minutieusement testés. L'enregistrement des commandes et leur traduction dans le système de gestion des stocks font également l'objet de validations approfondies.
Les tests de charge permettent de simuler un fort trafic de visiteurs simultanés, comme lors d'une opération promotionnelle ou des fêtes de fin d'année. Ces tests évaluent la capacité du site à encaisser la charge sans ralentissement ni interruption de service.
En termes d'accessibilité, le site doit se soumettre à différents tests de conformité aux normes d'accessibilité numérique en vigueur. L'objectif est de garantir une expérience utilisateur optimale aux personnes malvoyantes par exemple, à travers des contrastes suffisants, des tags sémantiques ou le référencement des images.
La sécurité constitue également un volet primordial des tests QA. La transmission et le stockage des données bancaires des clients imposent de s'assurer de l'absence de toute faille exploitable par des hackers. Des tentatives d'intrusion simulées permettront de vérifier la solidité du pare-feu mis en place.
QA et QC : quelle différence ?
Bien que le QA (Quality Assurance) et le QC (Quality Control) poursuivent un objectif commun d'amélioration de la qualité, des différences existent dans leur approche.
Le QA intervient en amont du développement pour prévenir l'apparition de défauts. Via des tests exhaustifs, il cherche à détecter les problèmes potentiels le plus tôt possible dans le cycle de vie du logiciel. L'enjeu est d'anticiper les risques qualité et de les corriger avant le lancement du produit. Cette démarche proactive limite les mauvaises surprises et les corrections coûteuses en aval.
Le QC se focalise quant à lui sur le contrôle qualité du produit fini avant sa mise sur le marché. Son rôle est de vérifier la conformité du logiciel par rapport aux spécifications du cahier des charges et aux normes en vigueur. Il s'agit d'une validation finale visant à s'assurer que le niveau de qualité requis a bien été atteint.
En somme, le QA cherche à construire la qualité tandis que le QC cherche à la vérifier. Le premier est une démarche continue tandis que le second intervient ponctuellement avant le lancement. Mais dans les deux cas, l'objectif reste d'offrir aux utilisateurs un produit sans défaut et répondant parfaitement à leurs attentes.
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