L'exercice comptable de fin d'année permet de clôturer les comptes et de faire un état des lieux des actifs et des passifs de l'entreprise. La notion de dépréciation désigne une moins-value non envisagée par l'entreprise sur l'un de ses actifs.

 

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Quel est l'intérêt de comptabiliser une dépréciation ?

La dépréciation indique que la Valeur Actuelle (VA) d'un élément d'actif, c'est-à-dire son prix de vente potentiel à la clôture de l'exercice comptable, est inférieure à sa Valeur Nette Comptable (VNC) à la date d'entrée dans le patrimoine.

Plusieurs types d'actifs sont susceptibles de faire l'objet d'une dépréciation.

Les immobilisations corporelles et incorporelles sont destinées à durer dans le temps. Elles sont sujettes à un plan d'amortissement permettant d'étaler leur coût de revient dans le temps en fonction de leur perte de valeur estimée. Il y a dépréciation d'immobilisation dans le cas où la baisse intervient plus rapidement que ce qui était prévu au moment du plan d'amortissement.

Les stocks sont également concernés par la dépréciation. Leur perte de valeur peut être engendrée par une dégradation des marchandises, par un dépassement de leur date de péremption ou encore par une avancée technologique qui les rendrait obsolètes.

Les créances clients peuvent faire l'objet d'une dépréciation à partir du moment où le risque de non-recouvrement est élevé, dans le cas d'un client en liquidation judiciaire, par exemple. Il s'agit alors d'une créance irrévocable. Elle doit être différenciée de la créance douteuse, qui a encore une chance d'être recouvrée par l'entreprise.

Les titres dont la valeur en bourse à la date de l'inventaire est inférieure à la valeur d'achat justifient également l'enregistrement d'une dépréciation.

Les dépréciations correspondent à un appauvrissement pour l'entreprise. Elles doivent donc être comptabilisées pour :

  • Évaluer la différence entre la VNC et la VA.
  • Permettre de garantir la pertinence du bilan comptable et du compte de résultat.
  • Respecter le principe de prudence de l'article 120-3 du Plan Comptable Général, qui oblige à prendre en compte l'ensemble des pertes et à ramener la VNC à la VA par le biais de l'écriture d'une dépréciation.

 

Quelle est la différence entre une dépréciation et une provision ?

La dépréciation est différente de la dotation aux amortissements, même si les deux concernent les actifs de l'entreprise et que leurs écritures comptables se ressemblent beaucoup. En effet, la première concerne la perte de valeur temporaire d'un élément de l'actif alors que la seconde implique une perte irréversible.

La provision pour risques et charges au passif, quant à elle, est destinée à couvrir des risques incertains, mais identifiés au préalable comme des frais de litige, des coûts de restructuration, d'aménagement ou de réparation.

 

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Comment calculer une dépréciation ?

La dépréciation d'un actif se calcule en comparant sa valeur initiale comptable (VNC) à celle estimée à la fin de l'exercice comptable. Si la valeur actuelle est inférieure à la valeur brute d'entrée dans le patrimoine, il s'agit d'une dépréciation. La différence entre les deux valeurs est la « moins-value latente ».

Dans le cas d'une immobilisation, par exemple, il convient d'estimer la valeur vénale du bien, à savoir le montant auquel il pourrait être vendu dans les conditions normales du marché à l'instant T. Lorsque la valeur vénale est inférieure à la VNC, la dépréciation est alors égale à la VNC moins la valeur vénale.

La dépréciation s'inscrit aux charges sous la classe 68, « Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions » du plan comptable.

Une dépréciation n'est pas toujours irréversible. Dans le cas où la VNC de l'actif redeviendrait supérieure à sa VA, la dépréciation pourrait être revue.

 

Avec exemple de calcul

L'exemple concerne un stock de 20 paires de chaussures acquis pour un montant d'achat de 50 € pièce.

Son prix de vente normal est de 100 €.

Malheureusement, le stock non écoulé n'est pas en accord avec la tendance de la nouvelle saison et doit être soldé à 50 %.

Son nouveau prix de vente est donc de 100 € x 50 % = 50 €÷20 % (TVA) = 40 €.

La dépréciation à inscrire à l'exercice comptable sera : 50 € - 40 € = 10 € par produit, soit 200 € au total.

 

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Publication originale le 5 janvier 2023, mise à jour le 26 mars 2024

Sujet(s):

Gestion des actifs