Dans le domaine de la gestion de projet, il faut savoir évaluer la pertinence des solutions qui s'offrent à soi. Il existe un outil idéal pour analyser la viabilité d'un projet : l'étude de faisabilité. Cette étude offre une visibilité globale sur la mise en œuvre d'un projet et sur sa rentabilité. Alors, qu'est-ce qu'une étude de faisabilité ? En quoi est-elle importante pour réussir un projet ? Comment faire une étude de faisabilité en gestion de projet ? Toutes les réponses sont dans cet article.

Qu'est-ce que l'étude de faisabilité d'un projet ?
L'étude de faisabilité d'un projet consiste à vérifier sa viabilité ainsi que les conséquences organisationnelles et économiques qu'il peut induire. Une étude de faisabilité peut être menée dans le cadre d'une création d'entreprise, du lancement d'un nouveau service ou d'un nouveau produit, par exemple. Utile à l'élaboration d'un business plan, elle permet de présumer de la faisabilité d'un projet et de sa rentabilité.
Pourquoi réaliser une étude de faisabilité ?

Pour mettre toutes les chances de son côté et réussir un projet, il est préférable d'en étudier la viabilité en amont. Procéder à une étude de faisabilité offre ainsi de nombreux avantages puisqu'elle permet de :
- Prendre en compte tous les aspects d'un projet (besoins, budget, compétences, problématiques…).
- Identifier les freins à la bonne réalisation du projet.
- Définir les objectifs à atteindre.
- Imaginer plusieurs scénarios menant à la réussite de son projet, ainsi qu'un plan d'urgence à mettre en œuvre en cas de problème.
Le ROI (retour sur investissement) d'un projet peut être grandement amélioré si une étude de faisabilité est réalisée au préalable et tous les paramètres, évalués.
Grâce à l'étude de faisabilité, le pourcentage de chances de prendre les bonnes décisions pour aboutir au succès de son projet est bien plus important.
Quand faire une étude de faisabilité ?
La réalisation d'une étude de faisabilité peut réduire de 50 % les risques d'échec du projet, il s'avère donc indispensable de planifier cette étape. En effet, 60 % des échecs de projets sont liés à des problèmes internes, notamment dus à de mauvaises estimations y compris dans les délais de réalisation ou à des ressources insuffisantes. L'étude de faisabilité va alors permettre de réduire ces risques en les anticipant.
Durant la phase de lancement, première phase de la vie d'un projet, il est nécessaire d'établir les bases de sa réalisation. Pour ce faire, l'étude de faisabilité consiste en une évaluation préliminaire des risques. Elle doit donc se faire au commencement de la gestion du projet pour en préciser le cadrage. Elle confronte différents aspects du projet comme les contraintes, les ressources, le calendrier ou les exigences. Elle est réalisée après la définition du projet, de sa finalité et avant tout choix opérationnel.
Une étude de faisabilité peut être diligentée avant le lancement d'un produit pour définir si une conception physique commercialisable et viable de l'article est réalisable. De même, lors de l'adoption d'un nouveau logiciel, l'entreprise doit connaître les risques, incertitudes et attentes liées à ce changement. L'étude de faisabilité va ainsi guider les décideurs quant à la poursuite ou non d'un projet et au lancement de ses phases opérationnelles.
Le conseil de Benoit Reger, Content Strategist, HubSpot
« Comme une étude de faisabilité doit couvrir plusieurs volets essentiels, en particulier les aspects techniques, commerciaux, financiers, juridiques et opérationnels, je conseille vivement de mettre en place un groupe de réflexion composé de différents experts au sein de l'entreprise. Par exemple, un expert marché, un consultant juridique ou un ingénieur. »
Quels sont les facteurs évalués lors d'une étude de faisabilité ?
- Les facteurs économiques : la faisabilité financière
- Les facteurs technologiques : la faisabilité technique
- Les facteurs organisationnels : la faisabilité opérationnelle
- Les facteurs juridiques : la faisabilité légale
- Les facteurs liés au calendrier : la faisabilité temporelle
Les facteurs économiques : la faisabilité financière
L'examen en amont de ces facteurs peut se faire par une analyse des coûts/avantages ou à l'aide du seuil de rentabilité du projet. Il débute par une estimation globale du budget selon les besoins et les coûts du projet, et se poursuit en une évaluation plus fine par une approche financière ascendante ou descendante. La rentabilité du projet est alors fonction des moyens à déployer et des gains envisageables, le ROI attendu est donc à calculer. Cette analyse doit faire état des risques financiers éventuels, des possibles sources de financement, des coûts prévisionnels pour évaluer la zone d'équilibre financier et la rentabilité du projet. Elle servira ainsi à l'élaboration du plan de financement du projet.
Les facteurs technologiques : la faisabilité technique
La première analyse à faire concernant les moyens technologiques consiste en leur disponibilité au sein de l'entreprise. En effet, les ressources techniques nécessaires à la réalisation du projet doivent être présentes, suffisantes et adéquates. Si l'entreprise doit acquérir la technologie nécessaire, elle doit s'assurer de pouvoir la financer et de sa disponibilité au moment où les équipes en auront besoin. L'entreprise peut également disposer d'une technologie adaptable dans le cadre du projet, cette opération peut alors nécessiter l'intervention de compétences extérieures qu'il faudra prévoir. L'expertise et les connaissances techniques adéquates doivent également être trouvées, ressources internes ou externes.
Les facteurs organisationnels : la faisabilité opérationnelle
Cette analyse de la faisabilité opérationnelle se fait sur deux volets : les ressources et la maturité de l'entreprise en gestion de projet. D'ailleurs, 37 % des entreprises sont satisfaites de leur degré de maturité et pensent que leurs techniques de gestion de projet leur permettent de les exécuter avec efficacité et cohérence. Ces pratiques, notamment Agiles et Scrum, sont d'autant plus importantes qu'elles augmentent de 38 % la réussite des projets.
L'entreprise doit vérifier qu'elle possède les ressources humaines, compétences et aptitudes nécessaires à la réalisation du projet. Elle devra se poser les questions du recrutement de nouveaux collaborateurs, mais également de la formation éventuelle de ceux déjà présents. Cette analyse sert à évaluer l'intégration du projet dans les opérations quotidiennes existantes et son adéquation avec les procédures de travail actuelles. L'impact des changements inhérents au projet sur l'organisation et le fonctionnement des équipes est également à étudier.
Les facteurs juridiques : la faisabilité légale
La conformité règlementaire du projet et de ses produits est-elle assurée ? L'entreprise doit savoir si le système juridique applicable à la situation autorise l'exécution du projet. Le cas se pose notamment lorsqu'une partie des opérations se déroule à l'étranger, comme la production ou la commercialisation d'un nouveau produit. Cependant, des questions spécifiques peuvent également se poser sur notre territoire. La réglementation en rapport avec la protection des données personnelles, le RGPD, impose notamment certaines pratiques et sécurisations en matière d'informations collectées. De même, les lois et règlements concernant l'écologie nécessitent de connaître l'impact environnemental du projet.
Les facteurs liés au calendrier : la faisabilité temporelle
17 % des entreprises considèrent que le respect des délais est un défi majeur dans l'exécution d'un projet. Pour cette raison, la définition des délais et échéances du projet revêt une importance majeure. Ceux-ci doivent rester raisonnables tout en étant réalistes pour que les opérations puissent être exécutées dans le temps imparti. Il est également nécessaire de qualifier les dates du calendrier d'exécution opérationnelle : sont-elles obligatoires ou souhaitables ? Le côté impératif ou non de leur respect doit être connu à l'avance pour définir des dates de réalisation prévisionnelles raisonnables pour chaque opération.
5 étapes pour réaliser une étude de faisabilité
Menée avant l'étude de marché, l'étude de faisabilité doit suivre 5 grandes étapes :
- L'évaluation des besoins du projet.
- L'analyse de son environnement.
- La définition des objectifs à atteindre.
- L'étude du retour sur investissement espéré.
- L'évaluation des risques.
1 - Évaluer les besoins du projet
Pour commencer son étude de faisabilité, le chef de projet doit réfléchir à tout ce qu'il est nécessaire de regrouper pour réussir le lancement du projet. Il peut s'agir, par exemple :
- De matériel.
- D'une équipe supplémentaire.
- De compétences.
- De mobilier.
- D'outils.
- De supports de communication.
Une fois que les besoins du projet sont définis, il faut estimer l'investissement nécessaire. À cette étape de l'étude de faisabilité, on peut déjà savoir s'il est possible d'aller plus loin, s'il faut modifier le projet ou s'il faut faire appel à de nouvelles sources de financement.
2 - Analyser l'environnement du projet
Au cours de cette deuxième étape, il est essentiel de prendre connaissance des réglementations en vigueur dans le secteur ainsi que de se renseigner régulièrement sur les évolutions technologiques en cours et à venir. Il faut également vérifier que le projet soit en adéquation avec les mœurs, les opinions ou encore les intérêts de sa cible.
Pour analyser l'environnement de son projet, il est possible d'utiliser la matrice SWOT. Ainsi, il sera plus facile d'établir quelles sont les opportunités et les menaces du marché, ainsi que les forces et les faiblesses de son projet.
3 - Définir ses objectifs
La réussite d'un projet est conditionnée à la fixation d'objectifs à atteindre qui respecte certaines conditions.
En utilisant le modèle SMART, les objectifs seront fixés de sorte qu'ils soient :
- Spécifiques.
- Mesurables.
- Atteignables.
- Réalistes.
- Atteints dans le temps imparti.
Il faut établir des objectifs concrets et les intégrer dans un rétroplanning. En visualisant ce planning, il est alors possible de savoir si le projet est réellement faisable ou non.
4 - Prévoir le retour sur investissement du projet
Se lancer dans un projet nécessite souvent d'y investir de l'argent. L'étude de faisabilité permet d'évaluer les gains potentiels que ce projet peut apporter.
Pour cette quatrième étape, il faut établir des scénarios concernant la direction que peut prendre le projet. Trois types de scénarios doivent être envisagés :
- Un scénario pessimiste.
- Un scénario neutre.
- Un scénario optimiste.
Tous doivent inclure les stratégies commerciales et la stratégie de communication notamment, ainsi que le temps qui sera nécessaire pour aboutir aux objectifs fixés.
Il ne faut pas hésiter à réaliser des tableaux financiers intégrant toutes ces stratégies et les timings de mise en œuvre afin de vérifier la rentabilité des trois scénarios.
Bon à savoir : Même le scénario pessimiste doit être rentable.
Le conseil de Benoit Reger, Content Strategist, HubSpot
« Après avoir identifié et choisi le scénario principal, je préconise aux équipes chargées de projets de garder les différents scénarios non choisis en tête. Ces différents scénarios pourront servir à l’avenir pour des projets similaires ou pour ajuster la méthode de gestion du projet courant selon les évolutions ou potentiels obstacles. »
5 - Évaluer les risques
Avant de lancer le projet sur la base du scénario choisi, il faut encore procéder à une évaluation globale des risques encourus.
Au cours de cette dernière étape de l'étude de faisabilité, il est important de s'intéresser aux risques qui peuvent être rencontrés par le projet :
- Quels sont-ils ?
- Combien de temps dureront-ils ?
- Comment faire pour les minimiser ?
Répondre à ces questions permet d'identifier les risques qui peuvent mettre en échec un projet et de trouver une parade en amont pour les contourner ou y faire face avec brio.
En suivant à la lettre ces 5 étapes de l'étude de faisabilité, on peut savoir si un projet est viable ou non. Si elle ne révèle rien d'inquiétant, il ne faut pas hésiter à se lancer. Dans le cas contraire, quelques ajustements seront peut-être nécessaires pour donner toutes les chances à son projet d'aboutir.
Le conseil de Benoit Reger, Content Strategist, HubSpot
« En complément de l'analyse des risques, je recommande également d'élaborer une matrice impact/faisabilité pour mesurer, à la fois, le degré de faisabilité des actions, leur niveau d’impact qu'il soit positif ou négatif, ainsi que leur potentiel à atteindre les objectifs fixés. Avec cette matrice, les équipes chargées de projets parviennent, entre autres, à identifier les actions prioritaires et à réévaluer les actions ayant peu d'impact ou une faible faisabilité.»
Quelles sont les prochaines étapes après l'étude de faisabilité ?
L'étude de faisabilité est un des éléments de la phase de lancement d'un projet. Elle sert à prouver sa viabilité et à approuver sa mise en œuvre. Elle est en général directement suivie de la rédaction du cahier des charges fonctionnel. Il s'agit d'un document rassemblant l'ensemble des éléments liés au projet : le besoin, les prestations attendues et les objectifs y sont détaillés, ainsi que les différentes contraintes (techniques, juridiques ou budgétaires). On y retrouve également la liste des intervenants, leurs tâches respectives et le planning global.
L'étude de faisabilité peut être complétée par une analyse d'impact qui évaluera précisément les répercussions des actions à mener et comment le projet affectera d'autres processus internes. Cette étude permet d'anticiper les effets du projet pour en assurer une intégration harmonieuse au sein de l'activité de l'entreprise. Elle cherche également à minimiser les conséquences du projet sur les opérations en cours, les autres projets et les process existants. Elle permet alors une allocation optimum des ressources tant humaines que financières, prévient les échecs et cartographie les risques.
L'étude de faisabilité peut également être suivie d'une étude de marché, principalement réalisée lors du développement de nouveaux produits ou services. Il s'agit ici de définir les opportunités, les possibles évolutions du marché ciblé et les clients potentiels. Cette analyse permet de connaître le positionnement du projet dans la stratégie commerciale de l'entreprise, dans son business plan. Elle identifie la place du nouveau produit sur le marché, ses forces et ses faiblesses ainsi que sa position face à la concurrence et ses prévisions de vente.
L'étude de faisabilité appuie enfin la définition des plans d'urgence et les scénarios alternatifs pour une bonne exécution du projet. Elle est suivie de la mise en mouvement des équipes. En effet, à la suite de son approbation, le chef de projet doit rassembler les collaborateurs concernés et les outils nécessaires à la réalisation du projet. À la suite de l'étude de faisabilité, des éléments tels que l'étendue et les formes du travail à réaliser ou les livrables sont identifiés et le dossier commercial est édité. Le chef de projet pourra poursuivre les opérations par la planification du projet.
Pour aller plus loin, découvrez les bons outils à adopter pour atteindre vos objectifs avec le guide et les modèles gratuits de gestion de projet, ou découvrez le logiciel de gestion des campagnes marketing de HubSpot.

Comment faire une étude de faisabilité en gestion de projet ?
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Dans le domaine de la gestion de projet, il faut savoir évaluer la pertinence des solutions qui s'offrent à soi. Il existe un outil idéal pour analyser la viabilité d'un projet : l'étude de faisabilité. Cette étude offre une visibilité globale sur la mise en œuvre d'un projet et sur sa rentabilité. Alors, qu'est-ce qu'une étude de faisabilité ? En quoi est-elle importante pour réussir un projet ? Comment faire une étude de faisabilité en gestion de projet ? Toutes les réponses sont dans cet article.
Qu'est-ce que l'étude de faisabilité d'un projet ?
L'étude de faisabilité d'un projet consiste à vérifier sa viabilité ainsi que les conséquences organisationnelles et économiques qu'il peut induire. Une étude de faisabilité peut être menée dans le cadre d'une création d'entreprise, du lancement d'un nouveau service ou d'un nouveau produit, par exemple. Utile à l'élaboration d'un business plan, elle permet de présumer de la faisabilité d'un projet et de sa rentabilité.
Pourquoi réaliser une étude de faisabilité ?
Pour mettre toutes les chances de son côté et réussir un projet, il est préférable d'en étudier la viabilité en amont. Procéder à une étude de faisabilité offre ainsi de nombreux avantages puisqu'elle permet de :
Le ROI (retour sur investissement) d'un projet peut être grandement amélioré si une étude de faisabilité est réalisée au préalable et tous les paramètres, évalués.
Grâce à l'étude de faisabilité, le pourcentage de chances de prendre les bonnes décisions pour aboutir au succès de son projet est bien plus important.
Quand faire une étude de faisabilité ?
La réalisation d'une étude de faisabilité peut réduire de 50 % les risques d'échec du projet, il s'avère donc indispensable de planifier cette étape. En effet, 60 % des échecs de projets sont liés à des problèmes internes, notamment dus à de mauvaises estimations y compris dans les délais de réalisation ou à des ressources insuffisantes. L'étude de faisabilité va alors permettre de réduire ces risques en les anticipant.
Durant la phase de lancement, première phase de la vie d'un projet, il est nécessaire d'établir les bases de sa réalisation. Pour ce faire, l'étude de faisabilité consiste en une évaluation préliminaire des risques. Elle doit donc se faire au commencement de la gestion du projet pour en préciser le cadrage. Elle confronte différents aspects du projet comme les contraintes, les ressources, le calendrier ou les exigences. Elle est réalisée après la définition du projet, de sa finalité et avant tout choix opérationnel.
Une étude de faisabilité peut être diligentée avant le lancement d'un produit pour définir si une conception physique commercialisable et viable de l'article est réalisable. De même, lors de l'adoption d'un nouveau logiciel, l'entreprise doit connaître les risques, incertitudes et attentes liées à ce changement. L'étude de faisabilité va ainsi guider les décideurs quant à la poursuite ou non d'un projet et au lancement de ses phases opérationnelles.
Quels sont les facteurs évalués lors d'une étude de faisabilité ?
Les facteurs économiques : la faisabilité financière
L'examen en amont de ces facteurs peut se faire par une analyse des coûts/avantages ou à l'aide du seuil de rentabilité du projet. Il débute par une estimation globale du budget selon les besoins et les coûts du projet, et se poursuit en une évaluation plus fine par une approche financière ascendante ou descendante. La rentabilité du projet est alors fonction des moyens à déployer et des gains envisageables, le ROI attendu est donc à calculer. Cette analyse doit faire état des risques financiers éventuels, des possibles sources de financement, des coûts prévisionnels pour évaluer la zone d'équilibre financier et la rentabilité du projet. Elle servira ainsi à l'élaboration du plan de financement du projet.
Les facteurs technologiques : la faisabilité technique
La première analyse à faire concernant les moyens technologiques consiste en leur disponibilité au sein de l'entreprise. En effet, les ressources techniques nécessaires à la réalisation du projet doivent être présentes, suffisantes et adéquates. Si l'entreprise doit acquérir la technologie nécessaire, elle doit s'assurer de pouvoir la financer et de sa disponibilité au moment où les équipes en auront besoin. L'entreprise peut également disposer d'une technologie adaptable dans le cadre du projet, cette opération peut alors nécessiter l'intervention de compétences extérieures qu'il faudra prévoir. L'expertise et les connaissances techniques adéquates doivent également être trouvées, ressources internes ou externes.
Les facteurs organisationnels : la faisabilité opérationnelle
Cette analyse de la faisabilité opérationnelle se fait sur deux volets : les ressources et la maturité de l'entreprise en gestion de projet. D'ailleurs, 37 % des entreprises sont satisfaites de leur degré de maturité et pensent que leurs techniques de gestion de projet leur permettent de les exécuter avec efficacité et cohérence. Ces pratiques, notamment Agiles et Scrum, sont d'autant plus importantes qu'elles augmentent de 38 % la réussite des projets.
L'entreprise doit vérifier qu'elle possède les ressources humaines, compétences et aptitudes nécessaires à la réalisation du projet. Elle devra se poser les questions du recrutement de nouveaux collaborateurs, mais également de la formation éventuelle de ceux déjà présents. Cette analyse sert à évaluer l'intégration du projet dans les opérations quotidiennes existantes et son adéquation avec les procédures de travail actuelles. L'impact des changements inhérents au projet sur l'organisation et le fonctionnement des équipes est également à étudier.
Les facteurs juridiques : la faisabilité légale
La conformité règlementaire du projet et de ses produits est-elle assurée ? L'entreprise doit savoir si le système juridique applicable à la situation autorise l'exécution du projet. Le cas se pose notamment lorsqu'une partie des opérations se déroule à l'étranger, comme la production ou la commercialisation d'un nouveau produit. Cependant, des questions spécifiques peuvent également se poser sur notre territoire. La réglementation en rapport avec la protection des données personnelles, le RGPD, impose notamment certaines pratiques et sécurisations en matière d'informations collectées. De même, les lois et règlements concernant l'écologie nécessitent de connaître l'impact environnemental du projet.
Les facteurs liés au calendrier : la faisabilité temporelle
17 % des entreprises considèrent que le respect des délais est un défi majeur dans l'exécution d'un projet. Pour cette raison, la définition des délais et échéances du projet revêt une importance majeure. Ceux-ci doivent rester raisonnables tout en étant réalistes pour que les opérations puissent être exécutées dans le temps imparti. Il est également nécessaire de qualifier les dates du calendrier d'exécution opérationnelle : sont-elles obligatoires ou souhaitables ? Le côté impératif ou non de leur respect doit être connu à l'avance pour définir des dates de réalisation prévisionnelles raisonnables pour chaque opération.
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5 étapes pour réaliser une étude de faisabilité
Menée avant l'étude de marché, l'étude de faisabilité doit suivre 5 grandes étapes :
1 - Évaluer les besoins du projet
Pour commencer son étude de faisabilité, le chef de projet doit réfléchir à tout ce qu'il est nécessaire de regrouper pour réussir le lancement du projet. Il peut s'agir, par exemple :
Une fois que les besoins du projet sont définis, il faut estimer l'investissement nécessaire. À cette étape de l'étude de faisabilité, on peut déjà savoir s'il est possible d'aller plus loin, s'il faut modifier le projet ou s'il faut faire appel à de nouvelles sources de financement.
2 - Analyser l'environnement du projet
Au cours de cette deuxième étape, il est essentiel de prendre connaissance des réglementations en vigueur dans le secteur ainsi que de se renseigner régulièrement sur les évolutions technologiques en cours et à venir. Il faut également vérifier que le projet soit en adéquation avec les mœurs, les opinions ou encore les intérêts de sa cible.
Pour analyser l'environnement de son projet, il est possible d'utiliser la matrice SWOT. Ainsi, il sera plus facile d'établir quelles sont les opportunités et les menaces du marché, ainsi que les forces et les faiblesses de son projet.
3 - Définir ses objectifs
La réussite d'un projet est conditionnée à la fixation d'objectifs à atteindre qui respecte certaines conditions.
En utilisant le modèle SMART, les objectifs seront fixés de sorte qu'ils soient :
Il faut établir des objectifs concrets et les intégrer dans un rétroplanning. En visualisant ce planning, il est alors possible de savoir si le projet est réellement faisable ou non.
4 - Prévoir le retour sur investissement du projet
Se lancer dans un projet nécessite souvent d'y investir de l'argent. L'étude de faisabilité permet d'évaluer les gains potentiels que ce projet peut apporter.
Pour cette quatrième étape, il faut établir des scénarios concernant la direction que peut prendre le projet. Trois types de scénarios doivent être envisagés :
Tous doivent inclure les stratégies commerciales et la stratégie de communication notamment, ainsi que le temps qui sera nécessaire pour aboutir aux objectifs fixés.
Il ne faut pas hésiter à réaliser des tableaux financiers intégrant toutes ces stratégies et les timings de mise en œuvre afin de vérifier la rentabilité des trois scénarios.
Bon à savoir : Même le scénario pessimiste doit être rentable.
5 - Évaluer les risques
Avant de lancer le projet sur la base du scénario choisi, il faut encore procéder à une évaluation globale des risques encourus.
Au cours de cette dernière étape de l'étude de faisabilité, il est important de s'intéresser aux risques qui peuvent être rencontrés par le projet :
Répondre à ces questions permet d'identifier les risques qui peuvent mettre en échec un projet et de trouver une parade en amont pour les contourner ou y faire face avec brio.
En suivant à la lettre ces 5 étapes de l'étude de faisabilité, on peut savoir si un projet est viable ou non. Si elle ne révèle rien d'inquiétant, il ne faut pas hésiter à se lancer. Dans le cas contraire, quelques ajustements seront peut-être nécessaires pour donner toutes les chances à son projet d'aboutir.
Quelles sont les prochaines étapes après l'étude de faisabilité ?
L'étude de faisabilité est un des éléments de la phase de lancement d'un projet. Elle sert à prouver sa viabilité et à approuver sa mise en œuvre. Elle est en général directement suivie de la rédaction du cahier des charges fonctionnel. Il s'agit d'un document rassemblant l'ensemble des éléments liés au projet : le besoin, les prestations attendues et les objectifs y sont détaillés, ainsi que les différentes contraintes (techniques, juridiques ou budgétaires). On y retrouve également la liste des intervenants, leurs tâches respectives et le planning global.
L'étude de faisabilité peut être complétée par une analyse d'impact qui évaluera précisément les répercussions des actions à mener et comment le projet affectera d'autres processus internes. Cette étude permet d'anticiper les effets du projet pour en assurer une intégration harmonieuse au sein de l'activité de l'entreprise. Elle cherche également à minimiser les conséquences du projet sur les opérations en cours, les autres projets et les process existants. Elle permet alors une allocation optimum des ressources tant humaines que financières, prévient les échecs et cartographie les risques.
L'étude de faisabilité peut également être suivie d'une étude de marché, principalement réalisée lors du développement de nouveaux produits ou services. Il s'agit ici de définir les opportunités, les possibles évolutions du marché ciblé et les clients potentiels. Cette analyse permet de connaître le positionnement du projet dans la stratégie commerciale de l'entreprise, dans son business plan. Elle identifie la place du nouveau produit sur le marché, ses forces et ses faiblesses ainsi que sa position face à la concurrence et ses prévisions de vente.
L'étude de faisabilité appuie enfin la définition des plans d'urgence et les scénarios alternatifs pour une bonne exécution du projet. Elle est suivie de la mise en mouvement des équipes. En effet, à la suite de son approbation, le chef de projet doit rassembler les collaborateurs concernés et les outils nécessaires à la réalisation du projet. À la suite de l'étude de faisabilité, des éléments tels que l'étendue et les formes du travail à réaliser ou les livrables sont identifiés et le dossier commercial est édité. Le chef de projet pourra poursuivre les opérations par la planification du projet.
Pour aller plus loin, découvrez les bons outils à adopter pour atteindre vos objectifs avec le guide et les modèles gratuits de gestion de projet, ou découvrez le logiciel de gestion des campagnes marketing de HubSpot.
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