L'essentiel à retenir :
- La communication non verbale représente la majorité des échanges humains et influence directement la perception mutuelle
- Six éléments clés la composent : apparence physique, voix, gestes/attitude, regard, expressions faciales et gestion de l'espace
- Elle peut renforcer, compléter ou contredire le message verbal selon les circonstances
- Quatre zones de distance régissent les interactions : intime (15-45cm), personnelle (45cm-1,20m), sociale (1,20-3,60m) et publique
- Des signaux révélateurs permettent d'identifier l'état émotionnel : poignée de main ferme pour la confiance, regard fuyant pour la défensive
Lors d'une interaction sociale, deux formes de communication sont utilisées : la communication verbale, c'est-à-dire l'expression par les mots, et la communication non verbale exprimée par le langage corporel. Il est intéressant de savoir que les échanges humains se basent en majorité sur la communication non verbale : la gestuelle, les expressions physiques ou encore la voix en disent souvent plus que les mots. Et cela influe directement sur la perception de l'autre.
Qu'est-ce que la communication non verbale ?
C'est une manière de communiquer avec autrui autrement que par l'expression des mots. La communication non verbale désigne ainsi l'ensemble du langage corporel. Il peut s'agir de la gestuelle, des expressions du corps ou du visage ou encore des manifestations physiologiques. Consciemment ou non, cette communication est le reflet des émotions.
Pourquoi la communication non verbale est-elle importante ?
La communication non verbale est importante à deux points de vue :
- Celui qui comprend la communication non verbale de son interlocuteur tire des enseignements approfondis de la conversation.
- Celui qui maîtrise la communication non verbale peut l'utiliser pour convaincre son interlocuteur et créer un climat de conversation agréable.
En résumé : Observer le langage non verbal d'un locuteur permet de mettre en lumière des traits comportementaux de ce dernier, qui ne sont pas exprimés par les mots. Cela aide à cerner la personnalité des individus. La communication non verbale favorise donc une meilleure compréhension de l'autre. Se plaçant de l'autre point de vue, elle permet de convaincre de manière aisée un public en adoptant une gestuelle, une posture ou des expressions physiques adéquates.
Entendre les non-dits
On se place ici du côté de celui qui comprend et interprète la communication non verbale de son interlocuteur.
La communication non verbale est utile pour comprendre le message de l'interlocuteur dans sa globalité. Son langage corporel en effet appuie ou réfute son message verbal, et peut transmettre de l'information sur l'émotionnel de l'interlocuteur. Un regard fuyant peut dénoncer un manque de sincérité, par exemple, alors qu'un haut débit de parole trahit un enthousiasme débordant qui n'est pas forcément exprimé avec des mots.
Tous les signaux du langage corporel aident à comprendre plus précisément et plus exactement ce que pense l'interlocuteur, et à entendre ses non-dits – conscients ou inconscients. En effet, les gestes sont souvent l'équivalent de mots qui ne sont pas prononcés.
À cet égard, la communication non verbale joue un rôle informatif, en complément de la communication verbale.
Renforcer son propre message
On se place ici du côté de celui qui utilise la communication non verbale face à son interlocuteur pour mieux le convaincre.
La plupart des individus comprennent instinctivement la communication non verbale. Quand une personne entre en discussion, elle peut donc user consciemment de la communication non verbale pour appuyer ses propos, son interlocuteur comprendra. Voici quelques illustrations :
- Imaginons que la personne acquiesce en même temps qu'elle exprime son accord : c'est une manière d'insister sur le fait d'être d'accord, ce qui rassure l'interlocuteur.
- Regarder son interlocuteur dans les yeux, et réagir avec de micro-expressions du visage, prouvent l'intérêt porté à l'interlocuteur.
- Partant du principe que les vêtements font partie de la communication non verbale, se présenter en costume, pour un homme, envoie un message de professionnalisme.
- Les personnes qui « parlent » avec les mains accentuent leur entrain et leur implication, les interlocuteurs le ressentent.
Influencer l'attitude de l'interlocuteur
On se place encore du côté de celui qui utilise la communication non verbale face à son interlocuteur.
Le langage corporel est une étape pour créer du lien. Quand une personne rencontre un interlocuteur, elle peut adopter des postures et des gestuelles qui démontrent sa volonté d'entrer en contact et de nouer une relation agréable. Sa communication non verbale, ainsi, est de nature à influencer positivement l'attitude de l'interlocuteur, qui se trouve dans de bonnes dispositions pour échanger.
C'est l'exemple type du candidat entraîné, pour des entretiens d'embauche, à ne pas croiser les bras, à se tenir droit ou encore à éviter de se racler la gorge, dans le but d'inspirer confiance.
Dans le milieu professionnel, la communication non verbale fait partie des techniques utilisées par les commerciaux, ainsi qu'en relation client. C'est notamment utile pour calmer un conflit ou prouver son empathie.
Quels sont les éléments de la communication non verbale ?
- L'apparence physique
- La voix
- Les gestes et l'attitude
- Le regard
- Les expressions physiologiques
- L'espace et la distance
L'apparence physique
L'apparence physique est l'un des premiers éléments visibles d'une personne. C'est de cette apparence que se dégage la première impression sur l'individu. Quand on parle d'apparence, on inclut les vêtements, les accessoires, le maquillage et la coiffure.
Dans les relations sociales et professionnelles, les individus ont tendance à adopter trois « stratégies » distinctes en matière de communication non verbale par l'apparence :
- Utiliser l'apparence physique comme un facteur de différenciation.
- Négliger sciemment son apparence pour créer la surprise.
- S'adapter parfaitement aux circonstances et aux personnes pour marquer le respect.
Se faire remarquer pas son apparence
Dans la sphère professionnelle comme dans la vie de tous les jours, il y a toujours un individu dont on remarque la présence. L'œil est attiré par ses vêtements, sa coiffure ou son maquillage, et ces attributs provoquent des réactions : l'individu est jalousé, admiré ou encore moqué.
Deux raisons motivent cette volonté de se démarquer par l'apparence :
- Attirer l'attention, avec un chapeau à plumes ou un jean troué par exemple.
- Affirmer sa personnalité, en portant des couleurs vives pour exprimer sa joie par exemple.
Le conseil de HubSpot : pas de prise de risque dans les situations à fort enjeu
Ayez conscience qu'utiliser votre apparence comme un facteur de différenciation, pour vous faire remarquer, est bien ou mal perçu selon l'individu que vous avez en face : certains apprécient l'originalité, d'autres la réprouvent fortement. Dans le doute, ne prenez pas ce risque dans les situations à fort enjeu – n'arrivez pas avec une cravate fantaisie à un rendez-vous avec votre nouveau client, typiquement.
Se faire discret pour créer la surprise
Certains individus font le choix de négliger leur apparence. On ne parle pas ici de se présenter avec les cheveux en bataille et des vêtements froissés, on parle de discrétion : l'apparence physique n'est pas mise au premier plan, elle est volontairement (et parfois exagérément) sobre et passe-partout.
Les individus qui adoptent cette « stratégie » sont soit des personnalités discrètes qui n'ont pas confiance en elles, soit des individus qui misent sur leur communication verbale. On pense par exemple à cet intervenant passé inaperçu, qui stupéfie l'assemblée au moment de prendre le micro lors d'une conférence.
Il est intéressant de remarquer et d'observer les individus en apparence discrets. Ils peuvent faire partie des personnes à avoir à ses côtés, en tant que clients, collaborateurs ou mentors.
S'adapter en toutes circonstances
Cette position est la plus sûre car en s'adaptant, une personne marque son respect pour les personnes en face d'elle c'est très efficace pour faire bonne impression.
S'adapter consiste à adopter un style vestimentaire et une allure conformes à son environnement. Ceci étant dit, deux précautions s'imposent :
- Paraître toujours soigné. Il est en effet très déplacé de se présenter à un entretien ou à un rendez-vous avec une allure négligée.
- Être à l'aise. Il faut se sentir confortable dans ses vêtements et dans son allure pour mener à bien un entretien ou une conversation, en se concentrant sur l'échange.
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La voix
La voix est un élément-clé dans la communication non verbale. C'est le vecteur de la communication verbale et donc des mots, mais également un miroir des émotions : au simple son de la voix, il est possible de déterminer si un individu est enjoué, stressé, nerveux ou même sourit.
Voici des caractéristiques de la voix à étudier pour comprendre son interlocuteur, et à travailler pour faire bonne impression.
L'intonation et le timbre
De grave à aigu : chaque individu a un timbre de voix qui lui est propre, mais qu'il peut moduler. Le timbre varie par ailleurs de manière involontaire et incontrôlée dans certains états d'émotions : il passe d'aigu à très aigu lors d'un état de colère ou de joie très intense, par exemple.
On a tendance à préférer une voix grave, qui apaise, inspire confiance et marque l'autorité. Mais plus que le timbre, l'intonation joue un rôle important en communication non verbale. L'intonation est l'ensemble des variations de ton qui donnent de la musicalité au discours. Travailler son intonation permet de garder l'attention de son interlocuteur ou de son auditoire, d'appuyer certains propos, et de paraître sympathique.
Le timbre et l'intonation, globalement, définissent la relation avec l'interlocuteur. Un ton froid et coupant induit de la distance, alors que mettre de la chaleur dans sa voix favorise les bons sentiments.
La vitesse et le volume sonore
La vitesse, c'est-à-dire le débit de parole, est un indicateur intéressant des émotions de l'interlocuteur : quelqu'un qui parle vite est sans doute nerveux ou incertain, alors qu'un discours posé reflète une certaine confiance en soi ainsi qu'une bonne maîtrise du sujet. Il est donc important de travailler son rythme pour faire bonne impression.
De même, le volume sonore est assez révélateur des personnalités : une personne timide aura tendance à parler moins fort qu'une personne pleine d'assurance. Le volume, par ailleurs, joue un rôle technique en communication : il faut l'adapter à la taille de son auditoire, pour se faire entendre.
Le conseil de HubSpot : travaillez votre voix !
Votre voix est importante car elle « trahit » votre état émotionnel, et au-delà de ça elle a un rôle très opérationnel puisqu'elle vous permet de vous faire entendre. Diverses méthodes existent pour travailler votre voix : les cours d'éloquence, bien sûr, mais aussi les cours de chant et les cours de théâtre.
Les gestes et l'attitude
Voici un décryptage des gestes et des attitudes fréquents dans le cadre de rencontres professionnelles.
La poignée de main
Le premier geste interprété est la poignée de main. Serrer la main de façon appuyée et musclée indique une dominance et une supériorité, alors qu'une poignée de main plutôt molle est le signe d'un manque d'énergie, de détermination et de confiance en soi. Il faut trouver le juste équilibre pour inspirer confiance et inciter à la sympathie.
La posture assise
Lors d'un rendez-vous ou d'un entretien, quel que soit le cadre, les interlocuteurs sont généralement assis. Leur posture est un élément très évocateur en communication non verbale. Voici des recommandations basiques pour faire bonne impression.
- Se tenir droit, légèrement incliné vers l'avant, mains jointes posées sur les genoux ou sur la table, marque la confiance en soi, le respect de l'autre, la fiabilité et le dynamisme.
- Les bras et les jambes croisés font référence à une attitude fermée : à éviter.
- Se tenir assis les jambes écartées est un signe d'irrespect et une marque d'arrogance : à bannir.
- Être affalé sur sa chaise et poser sa tête dans la paume de sa main sont des indicateurs d'ennui : à éviter.
Les mouvements corporels
La gestuelle traduit des informations sur l'état émotionnel dans lequel se trouve un individu. Voici des exemples :
- Se frotter le nez, se passer la main dans les cheveux ou encore jouer avec un objet peut être le signe d'une anxiété ou d'un mensonge.
- Ouvrir grand les bras peut indiquer la sympathie ou l'enthousiasme.
- Mettre sa main sur le cœur renforce le sentiment de sincérité.
- Pointer du doigt est connoté agressif.
Bien entendu, ces interprétations ne sont pas infaillibles : le contexte a un impact sur la signification des gestes en communication non verbale.
Le regard
En communication non verbale, le regard permet de transmettre de nombreuses informations. Il peut être fixe, fuyant, distrait, tourné vers le haut ou vers le bas, rieur, sombre : quel qu'il soit, il transmet un message au même titre que des mots.
Voici des interprétations à considérer :
- Le regard curieux et observateur inspire la confiance et prouve l'intérêt pour la conversation : le message est très positif pour l'interlocuteur.
- Il faut être attentif : un regard trop appuyé peut mettre l'autre dans une situation de malaise.
- Au contraire, un regard fuyant exprime une attitude défensive ou une grande timidité.
- Les yeux fixes dans le vague véhiculent indifférence et ennui : à proscrire, au risque de paraître impoli et de vexer l'autre.
- Le séducteur a les yeux souriants et l'agressif soutient le regard avec insistance.
Les expressions physiologiques
La communication non verbale s'appuie aussi sur les expressions du visage et les mimiques : faire la moue, sourire en coin, lever un sourcil ou encore plisser le front.
Elles peuvent être volontaires, justement dans le but d'utiliser la communication non verbale afin d'appuyer ses propos. Souvent toutefois, les expressions physiologiques sont inconscientes : elles traduisent des réactions spontanées non dites de l'interlocuteur.
Exemples :
- La mâchoire crispée et les sourcils froncés révèlent un état d'insatisfaction, de déception ou de colère.
- La surprise de l'interlocuteur peut s'exprimer non verbalement par une légère ouverture de la bouche et des yeux.
- Un sourire spontané révèle un sentiment de plaisir ou d'amusement, et de la sympathie pour l'autre. Si le sourire est pincé, en revanche, il indique vraisemblablement des sentiments négatifs. Le sourire est parfois un simple signe de politesse. C'est une expression difficile à décrypter.
L'espace et la distance
La manière dont l'espace est occupé détermine l'aisance d'une personne. Par exemple, un individu très à l'aise aura tendance à monopoliser l'espace qui l'entoure, réduire la distance entre ses interlocuteurs et avoir des contacts physiques. À l'inverse, une personne plutôt réservée restera à l'écart et introduira une certaine distance lors de ses échanges sociaux.
Les conventions sociales imposent de respecter une certaine distance, selon les contextes.
Les 4 zones de distance
Selon l'approche proxémique théorisée par l'anthropologue américain Edward T. Hall en 1963, 4 zones de distance existent.
- La distance intime (de 15 cm à 45 cm) est justifiée en cas de forte proximité entre deux individus. C'est notamment le cas entre deux membres d'une famille. Hors de cette zone, il est impossible d'entendre la conversation des deux individus. C'est aussi la distance pour les messages secrets.
- La distance personnelle (de 45 cm à 1,20 m) est réservée au cercle amical. C'est la zone de dialogue de confidence, entre deux amis ou deux collègues de travail, par exemple.
- La distance sociale (entre 1,20 m et 3,60 m) représente la zone d'interaction entre deux individus qui se connaissent sans être proches. C'est le cas par exemple avec des collègues de travail ou de simples connaissances.
- La distance publique, où il n'existe aucun contact physique direct, est la zone existante entre un orateur et son public.
Se placer dans la bonne zone
Lorsque l'échange se tient autour d'une table, la question de la distance est réglée. Dans d'autres contextes, il faut se tenir à la bonne distance de son interlocuteur. Voici de bonnes pratiques à respecter :
- Par convention, deux interlocuteurs sont plus proches dans les moments conviviaux et plus éloignés dans les contextes de travail.
- Lors d'une présentation ou d'une conférence, l'orateur peut s'approcher de son auditoire pour maintenir la concentration du public.
- Organiser une réunion dans une salle plus petite que d'habitude induit une plus forte proximité entre les collaborateurs, ainsi que davantage d'implication de leur part.
- Varier la distance avec son interlocuteur est efficace pour maintenir du rythme et du dynamisme dans l'échange.
- En tout état de cause, il faut veiller à ne pas empiéter sur l'espace de confort personnel de l'autre, au risque de le mettre mal à l'aise.
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